La municipalité d'Angers

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Qu'il soit immortel, ce monarque citoyen qui, ne faisant qu’un avec la nation, vient d’asseoir sur des bases inébranlables la Constitution de l’empire français ! Le droit qu’avaient nos aïeux de choisir librement leurs chefs municipaux, nous est rendu. Un décret de l’Assemblée nationale a brisé les liens qui enchaïînaient vos suffrages et a détruit le régime inconstitutionnel des municipalités. Ce sénat patriote et respectable sait que la confiance s’inspire et ne se commande pas : il vous a laissé la liberté d'apprécier le mérite et de juger les talents de vos concitoyens; il a voulu que vos administrateurs fussent dignes de votre choix, en vous le déférant. La nomination de

-vos officiers municipaux justifie la sagesse de la loi. Vous

avez distribué autant de couronnes civiques que vous avez donné de places municipales. Que le choix du procureur de la commune n’a-t-l été aussi heureux ! Vous m’élevez à cette place importante, vous m'imposez une tâche laborieuse, vous me chargez de grandes fonctions et vous exigez ‘de moi une activité infatigable, lorsque je n’ai que du zèle à vous offrir. Défenseur des droits et des intérêts de la commune, son procureur doit, avec elle, soumission aux lois, fidélité à la Constitution et respect pour le roi. Surveillant continuel de la marche

ténébreuse des ennemis du bien publie, c’est à lui de

rompre les complots de l'intrigue et de faire échouer les sinistres projets de la malveillance. Ferme avec douceur, juste avec sérénité, impassible comme la loi, le procureur de la commune doit faire respecter la Constitution par tous les moyens et la maintenir de toutes ses forces.

\ Dût-il être la victime de son patriotisme, dès qu’il expire

au lit de l'honneur, sa conduite est pure et sa consciencé

irréprochable. Mais aussi le bonheur du peuple doït être

sa loi suprême, son unique loi : ses pensées, ses paroles,

ses actions ne peuvent avoir d'autre but. Compatir à la

situation nécessiteuse des citoyens, adoucir l’amertume 2