La municipalité d'Angers

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fait dans les autres municipalités, l’ont préparé. Après avoir eu l’honneur de vous exposer mes sentiments et mes principes, je ne puis mieux finir qu’en jurant en vos mains de maintenir de tout mon pouvoir la Constitution du royaume, d’être fidèle à la nation, à la loi et au rO1, et de remplir avec zèle et courage les fonctions civiles et politiques qui me sont confiées. ».

Puis le serment fut prêté, conformément aux décrets de l’Assemblée Constituante.

III. — Le 12 avril, les trois commissaires du roi adres_Saient à toutes les municipalités de Maine-et-Loire une circulaire, dans laquelle ils indiquaient les formalités à remplir pour les assemblées primaires, fixées au 28 avril, aux chefs-lieux des 99 cantons. Les électeurs désignés le 28 avril devaient se réunir le 40 mai à Angers pour nommer les trente-six administrateurs du département et le procureur général syndic.

Une chose bien importante était de trouver un local, à Angers, pour la tenue de l’Assemblée électorale de tout le département et pour servir ensuite de siège à Padministration nouvelle. MM. de Houlières, J oseph Delaunay et Desmé du Puy-Girault s’en étaient de bonne heure préoccupés, et dès le 17 avril ils demandèrent à la municipalité, d'Angers de vouloir bien solutionner cette question. Le conseil municipal d'Angers résolut de s’emparer d’une des abbayes bénédictines de cette ville, et pour ce, il crut pouvoir s’appuyer sur le décret voté le 5 février par l’Assemblée Constituante : « Il est décrété, en attendant des suppressions plus considérables, la Suppression d’une maison de religieux de chaque ordre dans toute municipalité où il en existe quatre. En conséquence, les assemblées de département indiqueront, aussitôt après leur formation, celles desdites maisons qu’elles préfèrent supprimer en vertu du présent décret, pour les emplacements en être aussitôt mis en vente, en exécu-