La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

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ner, qu'ils sachent que notre intention est de leur infliger les peines beaucoup plus graves prescrites par les canons ; qu'ils soient bien persuadés que nous lancerons contre eux l’anathème et que nous les dénoncerons à l'Eglise universelle comme schismatiques, retranchés du sein de l'Eglise, et privés de notre communion, Car ilest juste que celui qui a choisi de croupir dans la fange de sa folie, éprouve toute la rigueur des lois et subisse le sort de ceux dont il a suivi les erreurs. :

C’est ainsi que s'exprime St-Léon l’un de nos prédécesseurs, dans sa lettre à Julien, évêque de Coos ».

7° Appel au clergé et au peuple de France

« C’est à vous maintenant que nous adressons la parole, vénérables frères, qui tous, à l'exception d’un très petit nombre, avez si bien connu vos devoirs envers votre troupeau: qui, foulant aux pieds tous les intérêts humains, avez fait une profession publique de la saine doctrine, et qui avez jugé que vos soins et vos travaux doivent être proportionnés à la grandeur du péril.

(Ici Pie VI applique aux évêques français l’éloge que donna autrefois Saint-Léon aux évêques catholiques d'Egypte, réfugiés à Constantinople).

« Le spectacle de notre vertu est pour nous une consolation bien douce, et nous vous exhortons instamment à persister dans vos généreuses résolutions. Retracez-vous sans cesse les liens sacrés de l'alliance spirituelle qui vous unit à vos églises, et qui ne peuvent être rompus que par la mort ou par notre autorité apostolique, suivant les formes que pres-