La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives
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soleils, des calices, des chappes et des quantités d’autres ornements de culte. Un membre de ce Comité observe que plusieurs de ces effets appartiennent à des individus de la secte juive. Un ministre . de la religion de Moïse, Abraham et Jacob demande au nom de ses co-sectaires que lesdits effets ne soient pas regardés comme appartenant à telle ou telle secte ; il déclare comme citoyen français qu'il renonce volontiers à tous les objets qui pourraient lui appartenir parmi ceux présentés au Conseil. Le Conseïl général applaudit au désintéressement de ce citoyen, nommé Benjamin Jacob, en arrête la mention civique au procès-verbal. Plusieurs membres s’empressent de donner à ce philosophe un baiser fraternel. |
Conseil général du 23 Brumaire an II
(13 nov. 1793),
Des citoyens protestants, accompagnés de leur pasteur, déposent sur le bureau 4 coupes d'argent. Ce pasteur déclare abjurer toute religion et ne plus connaître d'autre culte que celui de la Raïson et de la Liberté.