La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives
38 POLITIQUE RELIGIEUSE DE LA RÉVOLUTION
Il est intéressant de se rendre compte du nombre et de l'importance des. Congrégations ou Ordres religieux supprimés par la Révolution. « L'Etat du Clergé de France », publié par l’abbé Expilly, nous paraît édifiant :
io Au sommet du Clergé régulier étaient placées 16 maisons chefs d'ordre ou de congrégation (Grande Chartreuse, Citeaux, Clairvaux, etc.) ; leur revenu est évalué à 650.000 livres, mais il faut y ajouter un supplément de 460.000 livres, pour coupes de bois, droits seigneuriaux et diverses perceptions casuelles.
20 II y avait aussi 110 abbayes d'hommes, presque toutes à nomination royale. Elles appartenaient aux ordres de Saint-Augustin, SaintBenoît, Citeaux, les Feuillants, Prémontré et Sainte-Claire.
30 1018 prieurés d'hommes, dont 532 à nomination royale, appartenaient aux mêmes ordres. Les indications manquent pour évaluer leurs revenus d'une façon suffisamment précise.
40 707 abbayes en commende avaient un revenu de 6 millions de livres.
50 307 abbayes de filles appartenaient aux ordres de Saint-Augustin, Saint-Benoît, Citeaux, etc. Elles possédaient un revenu de 2.487.000 livres.
Et 64 prieurés de filles dépendaient des mêmes ordres et des ordres de Grammont et Saint-Dominique. Sur ces 64 prieurés, 42 étaient à la