La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives
CHAPITRE VI
L'Assemblée législative et le Clergé réfractaire
« Rappelez-vous que le respect pour la liberté individuelle est le plus sûr garant de la liberté publique, et qw on ne doit jamais
cesser d’être juste,;même envers ses ennemis. — Gensonné, discours du 3 Novembre 1791. »
L'Assemblée législative voulut continuer l’œuvre de la Constituante. Certes la constitution civile du clergé ne fut pas considérée comme le dernier mot de la question religieuse. Cette expérience malheureuse portait beaucoup d’esprits, même modérés, à désirer la séparation complète de l'Eglise et de l'Etat; cependant l’assemblée législative, maïntint, sans enthousiasme d'ailleurs, la constitution civile, soit qu'au milieu des plus graves préoccupations politiques le temps lui manquât pour essayer un autre système, soit que l'opinion publique ne lui parut pas encore assez prononcée en faveur des idées laïques. EN
Les décrets sévères qu’elle porta contre les prêtres réfractaires doivent être regardés plutôt comme des moyens de défense révolutionnaire, que comme des mesures prises pour consolider cette constitution civile, |
Les troubles de l’ouest et du midi devenaient