La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales
4 LA PREMIÈRE COMMUNE RÉVOLUTIONNAIRE DE PARIS
Les arrestations arbitraires. — Ce qui frappe d’abord, à la lecture du procès-verbal, c’est la quantité de gens que ce conseil met en état d’arrestation, et la quantité de scellés qu'il fait poser chez les particuliers en même temps qu'il les arrête, ou même sans les arrêter.
11 août 1792, procès-verbal. — « Sur la demande de la section du Luxembourg, il est décidé que les prêtres réfractaires, qui énfestent cette section, seront conduits à Saint-Lazare (prison). »
Il me semble que cet acte est motivé un peu vaguement.
« Ils infestent. » — Qu'est-ce que cela veut dire?
Ordre d'arrêter les sieurs Buob et Bosquillon, juges de paix, scellés apposés sur leurs papiers”.
12 août. — « Les auteurs et imprimeurs des feuilles jugées anticiviques sont mis en état d’arrestation. MM. Adrien Duport, Lachenaye, Rulhière, Dupont de Nemours, Samson-Duperron, Cappy, Borie, M. …, président de la Section de la Grange-Batelière, sont mis en état d’ar-
restation: scellés sont apposés sur leurs papiers. » — Les motifs? Le procès-verbal n’en donne pas. 13 août. — « Les sieurs de Laporte, de La Chapelle, ami
de M. de Laporte, Du Rozoy, auteur de la (Gazelte de Paris, sont mis en état d’arrestation. »
« Ordre d'arrêter tous les officiers de l'état-major des gendarmes nationaux. Pareil ordre contre tous les valets de la chambre du roi. » |
« Le président et le secrétaire provisoire de la section Mirabeau sont mis en état d’arrestation. »
1. Le premier était juge de paix de la section Poissonnière et le second de celle de l'Observatoire. Tous deux furent massacrés durant les journées de septembre.