La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

ET LES ASSEMBLÉES NATIONALES. 305

million, il est vrai; mais cette demande ne venait point de la Municipalité; elle était de la Commune proprement dite; elle est l’ouvrage de 96 commissaires de sections, qui ont voulu faire une adresse à part. » — Kersaint : « Ceci apprend aux habitants de Paris dans quelle anarchie d'administration ils sont plongés. Doit-il y avoir deux corps des représentants de la Commune? le souffrirez-vous? » — Finalement Kersaint demande que la Municipalité soit cassée.

Camus : « Je demande que le Directoire du département soit remis en vigueur; et que, désormais, la Commune ne puisse pas communiquer directement avec l'Assemblée ».

Tallien : « La Commune demanda 6 millions, c’est vrai, mais c'était pour venir au secours de toutes les caisses de confiance de la République. (Wurmures.) Je ne prétends pas justifier ce moyen, je rapporte seulement le fait. Il existe à Paris une Commune et une Municipalité. Il y a quelques bons citoyens, dans le corps municipal, mais la majorité est très mauvaise. Le corps municipal est en perpétuelle contradiction avec le Conseil général de la Commune. »:

Kersaint : « Je vous dénonce le fait important; outre le Conseil général de la Commune, composé des commissaires des 48 sections, il existe, je ne sais où et en vertu de quel droit, une autre assemblée des commissaires des sections au nombre de 96, chargés spécialement de tout ce qui concerne les subsistances ».

Hébert, substitut du procureur syndic de la Commune, demande à rectifier les faits. « Ces commissaires qui vous sont dénoncés sont des commissaires nommés tous les malins par les sections pour vérifier les comptes de leurs collègues, un véritable bureau d'indication et pas du tout une autorité constituée. » — Quoi! les sections de Paris se réunissent tous les matins pour nommer 96 personnes, lesquelles forment un bureau de vérification de comptes, alors que les bureaux réguliers de la Commune se composent seulement de 32 comptables : c’est d’une belle invraisemblance.

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