La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

LA PREMIÈRE COMMUNE RÉVOLUTIONNAIRE DE PARIS. 309

énoncé, et les autres avec la seule allégation du soupçon d'incivisme..….. Je ne parlerai pas des entreprises extérieures de la Commune, de ces commissaires envoyés dans les départements, de leurs procédés et des plaintes qui les ont suivis. Je ne rappellerai pas la circulaire imprimée, envoyée partout et prêchant des mesures répréhensibles : ces divers objets vous ont été dénoncés quelquefois par moi-même; et la nécessité de remplir cette obligation a indisposé la Commune. Elle a donné lieu aux personnes susceptibles ou mal instruites de supposer une partialité qui n'existait pas; elle a aigri.

«Dans les premiers moments de la révolution, la Commune a porté ses recherches sur les propriétés nationales : Cette vigilance, louable dans son principe, est devenue abusive dans ses effets. Par exemple, le 15 septembre, deux commissaires du comité de surveillance de la Commune sont allés à Senlis; ils y ont requis le maire et un officier municipal de les accompagner dans une visite dont ils se disaient chargés. Ils se sont rendus à l'hôpital, se sont emparés de l’argenterie de cette maison et de celle de la supérieure, ont mis le scellé sur un Cabinet, emmené à Paris deux des administrateurs desquels ils ont pris l’argent monnayé, les billets, l’argenterie. Arrivés à Paris, on a renvoyé ces administrateurs, sans lecture de procès-verbal, avec un certificat de civisme. On ne dit pas si leurs effets leur ont été rendus ; mais les démarches de la commune de Senlis n’ont pu lui faire restituer l’argenterie de l’hôpital.... Sans doute que la commune de Paris aura fait passer cette argenterie à la Monnaie, mais ce n'était pas à elle à s'en emparer. Elle devait du moins m'instruire de ce qu’elle avait fait, Je n'ai pu l'obtenir.

« Des commissaires envoyés par elle à Chantilly en ont enlevé une grande quantité d'habits de chasse et autres hardes d'équipement, avec galons et montures en or et en argent; aucun compte ne m'en a été rendu.

« Longtemps après le décret du 15 septembre, deux