La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

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rage de Roland, les mauvais succès de cette lettre du comité de surveillance, dont les sanguinaires invitations furent repoussées avec horreur par toutes les communes, le cri d’indignation parti de tous les points de l'empire. — Robespierre, je t’accuse d’avoir calomnié les plus purs patriotes dans les plus affreuses journées de septembre, c’est-à-dire dans un temps où les calomnies étaient de véritables proscriptions ; d’avoir avili, méconnu et fait méconnaître l'autorité légitime, d’avoir tyrannisé l'Assemblée électorale de Paris, d’avoir souffert que, devant toi, on te désignât comme le seul qui pouvait sauver le peuple, d’avoir enfin marché évidemment au pouvoir suprême... Je demande que l'examen de sa conduite soit renvoyé à un comité. »

Louvet se tourne ensuite contre Marat, cet homme qui demande 260 000 têtes, et il réclame contre lui un décret d'accusation. — D’autres mesures encore sont à prendre pour arrêter l’anarchie, et cet esprit de faction qui se répand dans les sections, aux Jacobins. « Je demande que vous vous occupiez du projet de loi contre les provocateurs au meurtre, et que le ministre de l'Intérieur soit autorisé à requérir en cas de trouble la force publique du département. » (Applaudissements d'une grande partie de l'Assemblée. — L'impression du discours est ordonnée.)

Le président : « La parole est à Robespierre ».

Robespierre : « Je demande purement et simplement qu'il soit décidé que lundi je serai entendu ».

Un grand nombre de voix : « Appuyé, appuyé! — La Convention décrète la proposition de Robespierre.

Visiblement travaillé, soigné quant à la forme, très réussi par place, ici spirituel, là éloquent, vrai, ce qui vaut mieux pour nous, dans la plupart des faits qu’il allègue ou qu'il raconte, le discours de Louvet à un défaut capital, ruineux pour le dessein de son auteur. Louvet s'est trompé sur le point fondamental : il accuse Robespierre d’avoir visé à la dictature. A prendre ce mot dans son acception ordinaire (et il fallait