La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

CHAPITRE VII

LA QUESTION DES SUBSISTANCES. DISSIDENCE DANS LA COMMUNE. FIN DE LA COMMUNE DU 10 AOUT.

Letourneur (de la Manche), au nom du comité de la querre, fait uh rapport et présente un projet de décret sur l'envoi aux frontières des gardes nationaux et fédérés des départements, Casernés à Paris. Voici le projet présenté : « La Convention nationale, après avoir entendu le rapport de son comité de la guerre, désirant seconder le vœu des gardes nationaux et fédérés qui réclament (?) l'honneur de servir utilement la patrie, décrète que les gardes nationaux, déjà organisés en bataillons, seront mis à la disposition du ministre de la Guerre pour être employés dans les armées qui sont en présence de l'ennemi. Les gardes nationaux casernés à Paris, dont la formation se trouve incomplète, seront organisés dans la quinzaine et mis également à la disposition du ministre. »

Ainsi on veut se débarrasser d'ici à quinze jours des fédérés de province venus à l’appel de leurs représentants girondins ou modérés, et empêcher ainsi la sourde formation de la garde départementale qui ennuie si fort la Commune, personne ne s'y trompe.

Buzot (dont le discours improvisé me paraît assez décousu) rappelle à la Convention l'adresse qui lui a été récemment présentée par les fédérés en question, adresse où ils objectent qu'ils sont venus, non pour se rendre à la frontière, mais