La Presse libre selon les principes de 1789

LIBRE, 227 en servitude (4800), censurée avec régularité (1803, 1810), et enfin confisquée par le pouvoir (1811).

Anéantie sous le premier Empire, la presse libre n’a repris son essor qu’en 1819. Grâce à elle, et quoiqu’elle fût entravée par les difficultés fiscales du cautionnement et du timbre, par les sévérités des tribunaux, chargés d'appliquer publiquement, ilest vrai, et avec l'assistance du jury, des lois trop minutieuses ; grâce à elle, dis-je, etgrâce à son inséparable sœur, la Tribune, deux générations actives et persévérantes ont pu rappeler ou élaborer la plupart des idées dont nous vivons encore à cette heure.

Je ne m’aviserai point de comparer la liberté de la presse, liberté absolue, comme l'ont proclamée et pratiquée nos pères de 1789, avec la liberté relative, telle qu’elle a subsisté, sans autorisation, censure, ni avertissement, pendant une trentaine d’années, de 4819 à 1851 ; — avec la tolérance, plus ou moins supportable en fait, dont, malgré les très clairs discours prononcés par MM. Baroche et Billault, les circulaires ministérielles, les mesures administratives et les jugements des tribunaux correctionnels sans jury, l’on prétend que nous jouissons .