La Presse libre selon les principes de 1789

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sellement l'application des grands principes par lesquels, depuis plus d’un demi-siècle, la France se régénère, elle attaquèrait en tout lieu l'inégalité civile et religieuse, la violence politique et l'injustice sociale : condamnant le servage des blancs aussi bien que l’esclavage des noirs, elle se dirigeait par les voies théoriques et pratiques vers le but suprême de la démocratie, de la civilisation : l’unité harmonique du genre humain.

Dans ce programme, quelque avancé qu’il soit, il n’y a, ce me semble, rien de contraire à « cette généreuse politique qui, comme vous dites, Monsieur le Ministre, tend à la réconciliation et à l’union de toutes les intelligences du pays. » La possibilité de sa réalisation permettrait aux jeunes intelligences françaises qui n’ont peint trouvé place dans le très petit nombre des journaux indépendants d’aujourd’hui, de’ se grouper demain, en dehors de tout parti, de toute coterie, sur le terrain de la légalité actuelle, et d'entreprendre pacifiquement la conquête de l’avenir.

C’est précisément, Monsieur le Ministre, pour attester que ce n’est point un parti du passé qui cherche à obtenir par surprise l’autorisation de se réorganiser dans un Journal, que jai tenu à vous adresser, sans prendre avis de personne et à mes risques et périls, cette humble requête. Né Ex révrier 1831, je ne suis pas assez âgé pour avoir joué un rôle quelconque dans nos discordes civiles, et si mes obscurs ouvrages et mes articles dispersés à tra-