La Presse libre selon les principes de 1789
260 NOTE.
€ À M. BILLAULT, MINISTRE SANS PORTEFEUILLE.
» Monsieur le Ministre,
» M. Jules Favre a réclamé pour moi une réponse et de M. de Persigny et de M. Baroche. À présent, j'en réclame une de vous-même, car celle que vous venez de faire à l'honorable député de la gauche est en tous points contraire à la vérité.
» Comment, — du mois de février au mois de juin 1848, — aurais-je pu être rédacteur du Pére Duchéne, de l'Aimable Faubourien et de la Vraie République, étant alors à Nantes, sous la tutelle de ma mère, el préparant mon examen au baccalauréat, que j'ai passé en août 1848 ?
» Je suis né, monsieur, le 44 février 1831, et à vingt ans j'ai publié, —- je 43 et le 24 mars 1851, — mes deux premiers articles dans l'Evénement. Je n’en ai pas écrit d’autres sous la République.’
Depuis 4852, j'ai fait paraître cinq ou six volumes et brochures qui ne sont pas ignorés de votre administration, puisqu'ils ont presque tous été déposés au ministère de l’intérieur quand vous dirigiez ce département.
» Depuis 1852, j'ai écrit aussi dans un assez grand nombre de journaux parisiens.
» Jamais je ne me suis vu personnellement exposé, jamais je n’ai exposé les feuilles qui ont bien voulu accueillir mes humbles œuvres à aucune mesure ni judiciaire ni administrative. Mes actes eux-mêmes, toujours