La Presse libre selon les principes de 1789

Rs

LIBRE 51 Au sein de l'assemblée électorale de Paris, Target interrompt la discussion du Cahier et propose une démarche solennelle contre les arrêts tyranniques. Unanimement, — à l'exception pourtant de Marmontel, — les électeurs du tiers-état déclarent protester, en faveur de la liberté de la presse, « réclamée par la France entière, » et, sans approuver ni improuver les opinions particulières de Mirabeau, s'adressent à « Messieurs de la noblesse et du clergé, » afin qu’ils se réunissent à eux pour faire révoquer les décisions du Conseil du roi et obtenir la liberté provisoire de la presse. La noblesse accepte la motion teuten condamnant les idées émises dans le journal les États généraux, « comme tendantes à semer la division entre les ordres. » Mais le clergé refuse de se prononcer, sous prétexte que lesanciensrèglements n'ont pas été abolis qu’ils doivent être respectés et peuvent être rappelés tant qu’il n'existe point de lois contraires. La raison, en principe assez bonne, en fait était mauvaise, Car, fit-on observer, depuis le 27 décembre 1788, par acte de son Conseil, le roi avait formellement réservé aux États le soin de décider sur la liberté de la presse ; depuis la réunion des électeurs, la publication des écrits avait été largement tolérée, et les parales officielles pronon(