La Presse libre selon les principes de 1789

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LIBRE 57 du monde, rendre pour jamais impossibles les leitres de cachet, les arrestations nocturnes, les enlèvements, les suppressions sans jugement d'hommes et d'idées. Et, réellement, sous les ruines de la Bastille le vieux monde du privilége et de l'autorité par droit divin est resté anéanti ; c’est à l’heure même de sa destruction que commence le règne de la Loi, consentie par le peuple souverain, basée sur la justice, créée et progressivement transformée pour assurer le droit inviolable de chacun et le concilier avec le bonheur de tous.

La veille du 14 juillet, le comble de l'audace était de rapporter et de discuter les délibérations de l’Assemblée nationale.

Au lendemain de la prise de la Bastille, toute discussion s'ouvre sur tout sujet; la liberté, comme l'air, appartient à tous, et nul ne se croit la force ni le droit de lui fixer des bornes.

Mirabeau n'intitule plus sa feuille Lettres à mes commettants, mais Courrier de Provence, marquant ainsi que la liberté de la presse n’a plus besoin de se couvrirde l'inviolabilité parlementaire.

Brissot inaugure la publication régulière de sa gazelte indépendante, le Patriote français, par le récit de la grande semaine.

Le papetier-libraire Prudhomme offre ses presses