La révolution française à Genève : tableau historique et politique de la conduite de la France envers les Genevois, depuis le mois d'octobre 1792, au mois de juillet 1795
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mais je La prie de Je nourrir conffamment d'une idée bien confolante, c'eft que fon mart meurt bonorablement, © qu'il emporte l’effime univerfelle, quelle que Joit la funefle illufion qui le perdit. Il s'eft défendu avec courage, EP. Eÿc.… Bonne mère! Ji je l'ai donné quelques plaiJirs, de combien d’amertumes tes vieux jours font abreuvés ! Pleure avec mes bons amis ; mais que l’abattément ait Jon, terme. Vous pourrez toujours vous glorifier d'un bomme qui a-marché conffamment dans le chemin de l'honneur. Il m'infpire, il m'infpirera jufqu'au dernier moment dema vie. Pour toi, mon cher fils ! que mon exemple ne te détourne point d'une marche loyale & franche dans toute ta conduite, quoiqu'elle Joit la caufe de ma perte; mais éloigne-toi des affaires publiques, ÉSonSc x) | Quoique le crime mène au crime, & que le fang appelle le fang, on fe berça alors du couble efpoir, ou que ceux .qui venaient de le verfer s’en étaient fufifamment abreuvés, ou que les Suifles trouveraient le moyen de mettre un terme à ces fcènes atroces. Mais elles avaient été exécutées avec une rapidité qui prévint leur intervention, & avec un acharnement qui re leur en laiffait rien efpérer. Cependant, le jeur même du jugement de ces fept victimes, le Baillif Bernois du Diftriét le plus voifin écrivit à l’un
=— 7 (1) Il n’eft peut-être pas indifférent d’obferver ici que cette vidime du peuple avait été l’un de fes défenfeurs les plus zélés contreles attentats du Comte de Vergennes, & qu’il fat le pre| mier Magiftrat qui eut le courage de propofer le renverfement de la Conftitution didée par ce Miniftre.
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