La révolution française à Genève : tableau historique et politique de la conduite de la France envers les Genevois, depuis le mois d'octobre 1792, au mois de juillet 1795
É 490
Vitant leurs fujets à accorder la plus généreufe hofpitalité à la foule des Genevois déportés fur leur territoire, les Bernois ont fagement profité de l’impreffion d'horreur univerfelle que ce fpectacle a produit fur lèur peuple, pour lui en préfenter un tableau qui achève, en même temps qu'il conftate celui qu’on vient de lire.
€ Nows L’Avoyer, PeTiT er GrRanDp ConNserrs “De La Vicre Er RéPugrique pe BERNE, Assu‘ RONS TOUS NOS CHERS ET FÉAUX CITOYENS R£ES« ‘€ SORTISSANS, DE NOTRE GRACIEUSE BIENVEIL-
‘© LANCE; ET PAR LES PRÉSENTES SAVOIR FAISONS :
‘ La’ notoriété publique vous a appris les fcènes “ déplorables qui viennent de plonger dans le deuil ‘ la ville de Genève. Cette République, à laquelle ‘ nous primes conftamment l’interêt réfultant des ‘€ longues & intimes relations d’alliés, & des con‘ nexions habituelles d’un voifinage immédiat, eff “€ livrée à des calamités inouies, dont il eft impoñiblé ‘ de prévoir ni l'étendue, ni la durée, ni lés fuites.
‘Au moment où l’on nous faifait efpérer le retour ‘* de la paix & de la tranquillité par le nouvel ordre ‘“ de chofes que le Gouvernement venair de nous an‘ noncer folemnellement, de même qu’au Canton de
duelle, il a eu foin de donner à entendre, qu’il n’en eft pas moins vrai que’ce peuple était pauvre, & que jufques-là les riches avaient joui tranquillement de leur opulence: auf, ajoute-t-il, ##i5-je du mombre de ceux qui penfaient qu'il ne fallait ni empêcher ni prouoquér cette feconde Révolution.