La révolution française à Genève : tableau historique et politique de la conduite de la France envers les Genevois, depuis le mois d'octobre 1792, au mois de juillet 1795
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furent religieufement refpectées ; fi l'ordre focial y fut jamais interverti, ni même fufpendu ; enfin, fi Vefprit public s’y maintint, c’eft que ces partis eurent eonftamment dés chefs reconnus, dont l’autorité & la refponfabilité duraient autant que le procès politique dont ils avaient été nommés les défenfeurs. Si même pendant les fix premiers mois qui fuivirent la révolution, ou plutôt l’ufurpation de 1792, fes chefs, comme on l’a vu, f montrèrent en général modérés, _c’eft qu’ils étaient encore tout à la fois conducteurs & refponfables. Mais lorfqu’à cette époque ceux de leurs fubalternes qui n'avaient réuffi à fe faire introduire ni dans l’Adminiftration, ni dans la Convention, imitèrent, pour s’en dédommager, les Jacobins de Paris, c’eft-à-dire lorfqu’ils réunirent leurs Clubs égrenés en un Cub Central, préfidé par un Chef tellement amovible qu’il était hebdomadaire, la République fut bouleverfée, &c fa deftinée tomba fans retour entre les mains d’une populace fans frein, parce qu’elle était fans chefs, ou ce qui revient au même, parce qu’elle n'eut plus que des chefs paffagers, & par conféquent irrefponfables.
« Cependant les nouveaux adminiftrateurs ne foupconnèrent l'importance ou les dangers de ce Club Central que lorfqu’il eut déjà réuffi à faire fuccéder à notre affemblée générale, & non délibérante, une affemblée partielle & délibérante, dont chaque arrêté, (la plupart pris par acclamation) était une efpèce d'ordre au Gouvernement ou à la Convention d'adopter ou de rétraêter telle ou telle mefure. Si lexécution
de cet arrêté devenait funefte, l’orateur qui l'avait propoié