La Révolution française et ses détracteurs d'aujourd'hui
LA RÉVOLUTION ET LA QUESTION SOCIALE 93
chage et qui fut affiché et distribué le 9 avril 4796. Je me reprocherais de n’en pas citer toute la première partie (le reste est plus politique que social) :
1. La nature a donné à chaque homme un droit égal à la jouissance de tous les biens.
9. Le but de la société est de défendre cette égalité souvent attaquée par le fort et le méchant dans l’état de nature et d'augmenter, par la concorde de tous, les jouissances communes.
3. La nature a imposé à chacun l'obligation de travailler. Nul n’a pu sans crime se soustraire au travail.
4. Les travaux et les jouissances doivent être communs à tous.
3. Il y a oppression quand l'un s'épuise par le travail et manque de tout, tandis que l'autre nage dans l’abondance sans rien faire.
6. Nul n’a pu sans crime s'approprier exclusivement les biens de la terre ou de l’industrie.
7. Dans une véritable société, il ne doit y avoir ni riches, ni pauvres.
9. Nul ne peut, par l'accumulation de tous les moyens, priver un autre de l'instruction nécessaire pour son bonheur ; l'instruction doit être commune.
10. Le but de la révolution est de détruire l'inégalité et de rétablir le bonheur de tous.
11. La révolution n’est pas finie, parce que les riches absorbent tous les biens et commandent exclusivement, tandis que les pauvres travaillent en véritables eselaves, languissent dans la misère ei ne sont rien dans l'État.
On le voit, Babeuf rattachait son communisme