La représentation des aristocraties dans les chambres hautes en France : 1789-1815

J% LA REPRÉSENTATION DES ARISTOCRATIES

la radiation au procès-verbal du qualificatif gentilhomme breton appliqué à Drouais de Boisglaune, offrant un don patriotique. Une seconde se produisit le 19 juin à propos de la motion qui réclamait la disparition des « emblèmes de l'esclavage » du piédestal de la statue de Louis XIV: Lambel propose alors la suppression des titres de noblesse. « En France la noblesse est constitutionnelle, objecte l'abbé Maury ; s’il n’y a plus de noblesse il n’y a plus de monarchie ». Cet argument, tiré de Montesquieu, n’est repris par le comte de Faucigny que par ce qu'il offre un moyen de faire renvoyer la discussion, de la séance du soir où elle s'élève, à une des séances du matin que le règlement de l'Assemblée _ consacre aux décrets constitutionnels. ni,“

Parmi les protestations que cette initiative suscite il faut retenir celle du vicomte du Hautoy au nom de la noblesse du baillage de Pont-à-Mousson :

« La noblesse à toujours été le plus ferme appui du trône, si cel appui étoit seulement ébranlé, le trône de la monarchie s'écrouleroit bientôt et la France seroit ensevelie sous leurs ruines » (1).

Le comte de Mazancourt s'exprime ainsi :

« Considérant que l'arrêté... ne peut avoir son effet sans détruire les bases de la monarchie qui ont toujours reposé sur la Conservation de la noblesse... » (2).

(4) Arch. Parl., 1x série, t, XVI, p. 379. (2) Arch. Parl., id. p. 385.