La représentation des aristocraties dans les chambres hautes en France : 1789-1815
96 LA REPRÉSENTATION DES ARISTOCRATIES d'autres affirment que leur nom y a été joint sans leur assentiment. A la séance suivante du elub, Danton, après s'être offert aux poignards des ennemis de la liberté, fait renaitre le débat en l'absence de Sieyès :
« Le prètre Sieyès qui a défendu la dime, le prètre Sieyès qui ne voulait pas que les biens du clergé fussent déclarés nationaux ; le prêtre Sieyès qui a fait une loi pour modérer la liberté de Ia presse, n’est pas le seul auteur de la déclaration qu'on vous a fait connaître ». La Fayette est à son tour dénoncé: « ils espèrent rester nobles en dépit de lhorreur que la noblesse inspire à toute la France. [ls veulent les deux Chambres ! » Mais, ajoute-t-il «1l y aura toujours unité de lieu, de temps et d'action et la pièce restera ».
Le projet d'acte constitutionnel groupant tous les décrels constitutionnels déjà votés et rédigés par le Comité de constitution entre en discussion le 10 août 1791. Nulle contradiction sur le principe du premier chapitre du titre HE : L'Assemblée nationale formant le Corps législatif est permanente el n'est composée que d'une Chambre. Larevellière-Lepeaux ne vient-il pas de repousser toute aristocratie, celle des talents aussi bien que celle de la naissance ? L'autorité des « sages de l'antiquité » eouvre la voix des théoriciens anglais : C Ce Corps législateur suprème ne doit pas être composé de plusieurs assemblées, il vaut mieux qu'il soit un. — L'num totius