La représentation des aristocraties dans les chambres hautes en France : 1789-1815
L'ACTE DU {°° OCTOBRE 1789 11 « C'est le grand conseil des anciens rois qu'on prétend restaurer », proclame Mirabeau (1). « C’est la Cour plénière que l’on tente à nouveau d'établir », renchérit Harmand (2).
effrayantes, que je ne croyais plus devoir entendre au milieu de l’Assemblée nationale.
« Leur inamovibilité m'a paru encore plus étonnante. A peine échappés aux serres cruelles de l'aristocratie, serions-nous les premiers à y retomber par notre faute. Il n'y a pas de milieu à prendre : ou les Français veulent être libres, ou rester esclaves ; s'ils veulent la liberté, aucune considération quelconque ne peut les empêcher de s'affranchir... »
Mis de Sillery, 7 sept.
(1) « Le Sénat qu’on veut introduire a révolté tous les esprits et la chose est si vraie qu’on a cherché tous les pays du monde pour comparer ce Sénat de nouvelle invention. On a été jusqu’à vouloir prétendre qu’on voulait introduire le Sénat vénitien en France. Il est pourtant vrai que le Sénat proposé n’a pas plus de rapport avec le Sénat de Venise que la dignité d’un consul d’un village provençal n’en à avec la dignité d’un consul romain.
« Ce Sénat proposé n’est autre chose que le grand Conseil de nos anciens rois; n'importe quelle dénomination on lui donne, les inconvénients seroient les mêmes. L'abus reconnu dans le grand Conseil donna naissance aux parlements tels que nous les avons vus. Les parlements, quoi qu’on en puisse dire, quels qu'aient été leurs motifs, ont donné lieu à la révolution pré: sente. Ainsi, en parcourant un cercle vicieux, nous retomberions dans les mêmes inconvéniens. » 4 sept.
(2) « Je n’ai pas médité sur le gouvernement d'Angleterre ; D D