La Serbie

Suisse El us E fr. — parue ur)

RÉDACTION et Re Autres pays. Btr— os À

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NOS 3 Revendications nationales

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k méditer par les be

M. Lloyd George a prohenes, le 8 mars, à | Russie et la pripèrent de blé, d'huile, de cuivre ondres,, es discours dont lé texte, pour | et de toutes les matitres essentielles pour La RS AO CRETE à éclaircies, a continuation de la lutte. La Grèce arrisa au

iRtement orodut par Lt presse pen atau er PE ron?ribre à cs que a chanvre falienne. Les passages principauæ de ee die- | tourne de notre té.

jura se rapportent à la part prise par les Pr pm rs ! etites nations düié la ire et à celle x ’elles *« Les petites nations ont le droit d'être fières

de la part qu’elles ont prises dans la lutte. La méritent dans la victoire. Nous tenons à corri- défaite des puissances centrales a été, par elle. 332%

Le 17 février, les délégués de e Royaume, | bien avant le seul rempart contre le ue contrairement aux disposition ER es PSE au Centre des Balllans, 14 où

demment.… qui réservaient la question ‘alo- | l'Orient et l'Occident Se: touchent, le” paye"! pour le retour à Paris de M. WWison, dserbo; après cinq siècles Éesclavage urc, s'est ont été invités à exposer dans leur ensemble, | vu subitement menacé d'un: autre esclavage,

devant la Conférence, nos revendications na- beaucoup plus grave, l'esclavage germani- |

PP POP ND D PT RER de 5

tionales. On dit que c'est le gouvernement italien qui, dans le désir de détruire l'effet produit par la proposition serbe d'arbitrage, a insisté pour que les revendications sudslaves soient immédiatement portées devant la Conférence. Le Conseil des Dix a fait droit à cette demande. Les délégués du Royaume uni serbe, croate et slovène n'ont su en principe rien objecter à ce changement. Nous souhaitions vivement, en effet, de voir notre pays débarrassé au plus tôt des troupes d' à italennes et nous aurions accepté avec la plus grande satisfaction cette décision de la Conférence, si élle n'avait été dictée par le désir de faire diversion à l'importante question de l'arbitrage.

informations publiées par la presse française, s'ést tenue en somme au programme qui est le bien commun de tout Serbe, Croate et Slovène. La chose Rene que nous deman… dons et. que. se do écence.

| nous refuser, C’est la ss eeraie de

notre union nationale. Le principe des natio-

_ … nalités, qui vient de triompher sur le principe opposé de l'Etat-Maître, réclame impérieusement que toutes les parties de notre nation soient mises en demeure de jouir de la liberté et du droit de libre détermination. C'est en _ vertu de ce principe des nationalités, qui n'est ältre chose que la reconnaissance de la volonté nationale de choisir son dd. que nous nous opposons à toute mutilation de notre corps national.

- Quelles sont les limites nationales de notre peuple aux trois noms ? C'est ce que les delégués du Royaume uni ont exposé tour à tour devant la Conférence de la Paix. La Conference est, notoirement, l'aéropage suprême

pour toutes les questions nationales. Or, un :

ne. ou tra. 3e

que. Îl est regrettable que l’Europe n'ait pas encore saisi l'importance du rôle joué par notre nation, rôle décisif et dont dépendait le sort de l'Europe du Sud. Si la Serbie avait fléchi, si elle avait accepté sous n'importe quelle forme

les prétentions germaniques, le Mittel-Europa |

| aurait été réalisé sans la guerre et avant la à | guerre.

La domination germanique se serait:établie | de Hambourg à Bagdad et il n'y aurait plus | aucune chance pour les démocraties occiden! tales de se libérer de l’étreinte et de la pénétration germaniques. Si l'on se. rappelle la si| tuation internationale à la veille de la guerre \ européenne et même à la veille des guerres

balkaniques, on constate sans difficulté que

Bulgarie liée à l'Autriche-Hongrie par un traité secret ; la Grèce, grâce au roi Constan-

tin, beau-frère de Guillaume, prête à servir |

les intérêts de l'Allemagne: enfin, le roi, de

-Monténegro...en relations secrètes avec son.

“ami François-Joseph. Seuie la Serbie se drés” sait toute droite, décidée à se faire écraser plutôt que d'ouvrir le"chemin à l'impérialisme germanique. On sait ce qui se passa ensuite. ! Les sacrifices faits par le peuple serbe pour | le bien de l'Europe entière doivent être reconnus. La Serbie a le droit de le demander, surtout au moment où elle réalise l'unité de toute la nation serbe-croate-slovène, ce qui doit lui permettre de remplir, avec encore | plus de résolution et d'énergie, le rôle de gar| dienne des portes d'Orient. Et nos revendica| ions au nord, ainsi que celles en rapport avec les Bulgares, doivent être jugées à ce point de vue-là, qui est plus important encore pour l'Europe que pour nous-mêmes. Le gouvernement italien n'a pas accepté

der certe omission. Voici le tete eæact du pas| sage qui a été publié par le « Times» du 4 Rars:

«Les petites nations, « déclaré M. Lloyd Beorge, ont le droit de penser qu'elles ont eu ère part dans la victoire, et non seulement une feré, rnais une grande part. Le vicloire n'aurait | nas pu être obtenue sans les grandes puissar| ces, la France, l'Angléterre, l'Amérique, la | e, mais considéres bien aussi l’œuvre des pe |

“Âétes nations ! La Belgique & arrêté la puis| Süncé des légions germaniques jusqu'au mcAnt oùla France et la Grande Bretagne ont ju organiser leurs forces pour contenir F'arfaée. allemande et la rejeter derrière ses fron| isères, Les Sèrbes, après avotr souffert, l'écre-

rement de leur pays, réusstrent à rejeter à eur jour leurs ennemis loin de La barrière des Bal-

Hongrie. Les Tchéco- -Slovagues arrétèrent

péerecf CT =

in moment où nous écrivons ces | ignes, te Conseil des Dix examine le point le plus sensible de notre problème national, la position du royaume sudslave dans l'Adriatique et la Méditerranée. À côté des grandes questions des frontières allemandes, du désarmement de ‘Allemagne, de l'empêèchement du retour d'agressions préméditées et du rétablissement d'une vie économique internationale, plus solide et plus juste, à côté du plus important problème du jour, celui de la Ligue des Nations, Îa question adriatique peut paraitre insignifiante et d'un ordre secondaire. Et pourtant cette question est d'une importance vitale pour la paix future. Malgré sa forme en apparence locale elle n’intéresse pas moins toute l'Europe du Sud et toute l'Europe cen-

Rte Ss

| même, une indication déjà de l'esprit des nationalités. Considéres seulerrent l'Autridhe.

| un grand empire de plus de 82 millions d'ha| bitants. Hlle avait des armées fortes de millions d'hommes. Elle conquit une partie de la | Russie, elle pousea à travers les Alpes et écrasa lee armées de: l'Italie. L'Autriché avait employé toute sa puissance à étouffer les aspiralions des petites nations qui vivaient dans le cadre de la monarchie des Habsbourg. Or,

put se maintenir, mais, finalement, le soulèves

|'érichienne:fut livrée aux Alliés par les Slaves du Sud, Les Tehéco-Sloriques ont aidé la Russie dans sa lutte contre les armées de l’AL-

| demagne et de l'Autriche-Hongrie. C’est La \)

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pour %e développement “du mand dans la Méditerranée. Elle avait déjà | Trieste, lorsque la ville appartenait à l'Autriche-Hongrie, mais cela ne lui suffisait pas. Malgré la nouvelle ligne de chemin de fer construite avant la guerre pour relier directement Hambourg-Trieste, la politique allemande visait aussi Salonique et Constantinople. Trois issues sur la Méditerranée lui étaient

perdant maintenant toutes les trois, l'Allemagne bondira à la première occasion pour reprendre au moins Trieste, c'est-à-dire pour se frayer un passage vérs l'Adriatique. L'empressement de l'Allemagne nouvelle de s'unir à l'Autriche allemande est très significatif sous ce rapport parce que c'est par l'Autriche que

tib . er li ; ob l'arbitrage de M. Wilson proposé par notre

ribunal doit, en premier ieu, : délégation. C'est regrettable, mais cela ne di- | trale. Elle forme la pierre de touche de la | l'Allemagne atteindra le plus facilement e une affaire con- a

D never imparialement k minue pas encore la foi profonde que nous |! sagesse de la Conférence et de sa solution dé- | l’Adriatique.

testée, connaître les données du problème, - c'est-à-dire les éléments essentiels dont se compose l'affaire qu'il a à juger. Aussi, nos délégués ont-ils tenu à fournir à la Cons. rence les renseignements nécessaires et l'ontils fait en toute franchise. En établissant de façon exacte le territoire sur lequel vit le peuple serbo-croate-slovène, la délégation de notre Royaume a accompli un acte de justice et de conscience nationale. Si cet exposé a porté Aussi sur Trieste, considérées à tort comme patrimoine national italien, il faut en chercher la cause non pas dans une mégalomanie des Sudslaves, comine _ Certains organes de l'opinion publique française l'ont légérement avancé, mais uniquement dans le désir dé notre délégation et . fotre peuple tout entier de présenter tel qu'il ne le problème adriatique.

Nous ne pouvons pas admettre que les décisions de la Conférence soient motivées par dés arguments inexistants. Nous exposons

donc les faits tels qu'ils se présentent, sans nous soucier de la susceptibilité de personne.

A tribunal doit tout savoir et il juge ensuite

selon sa conscience et sous sa responsabilité. Le peuple serbe appuie 5e5 prétentions sur . Un autresitre très important dont il serait extré_Mement dangereux de ne pas tenir compte.

l'Istrié ‘et Gorica, régions !

avons en la Conférence, qui, consciente de son devoir et de ses responsabilités, nous rendra justice et donnera à notre Royaume les territoires faisant partie intégrante de notre

sol national.

Les Italiens en Dalmatie

Les nouvelles qui nous proviennent du ftoyaume en plus désolantes. L'avancé des lroutimalie provoque un véritable qui gronde d'un bout à l'autre

| | | | | | |

sont de plus pes ilaliennes en De orage d'indignätion

«le notre patrie. É Le gouvernement de Belgrade fait lous 568

efforts pour calmer el rassurer le penple. «Nous | à ‘avons jamais, écril la gouver nementale « Samou-

prava », ni dans les circonsiances lesplus [ragiques,

douté de la bonne volonté ni d'e la sincérilé de nos

grands alliés. Aujourd'hui, non plus, il n'y @ pas

lieu de s'inquiéler à ce sujet el nous devr ions envisager les choses avec calme... . Cependant, tl est Î indispensable que le monde se rende compte du danger qui menace la paix de demain. Les paroles prophétiques du prince Gortchakov, qui disait que la Bosnie serait le tombeau de l’Autriche-Hongrie,

devr Italie qui pr

| étend nous ravir. la Dalmatie. C'est un devoir pour les Alliés d'avertir l'Italie, dans son propre intérét et dans le’ nôtre aussi, devant | Pabtme où elle se précipite ».

ait étre un pr écieux avertissement à la jeune,

pendra la valeur effective de toutes les mesures qui seront prises en vue d'empêcher des conflits armés. Et puisqu'il en est ainsi, on est bien endroit d'espérer que la Conférence ne élément du problème et

négligera aucun qu'elle tâchera de trouver une solution qui, jout en étant conforme aux principes de jus-

lice,/garantisse le-mieux.la paix et la sécurité dans. ce coin dangereux de l'Europe. Pour y arriver, le Conseil des Dix ne doit pas ou bliér les velléités allemandes de tenir aussi La route de l'Adriatique ouverte à l'expansion et à la poussée germanique vers l'Orient,

Les cris italiens autour de Fiume, qui est un port slave et ayant une sphère d’action limité, ont momentanément relégué au second plan la question de Trieste et du régime général dans l’Adriatique. Le vrai port dans l'Adriatique, c'est Trieste, qui, sans être sa. perle, n'en est pas moins sa clé au point de vue commercial. Et ce qui est essentiel, à côté des Italiens et des Slaves du Sud, il y a les Allemands qui considèrent encore aujourd'hui, malgré leur défaite, le port de Trieste comme le débouché naturel germanique dans l'Adriatique. Jamais l'Allemagne ne renoncera de bon gré à ce débouché jugé indispensable

L | | |

Trieste et toute l'Adriatique sont donc à défendre contre les Germains. Deux peuples | riverains de l’Adriatique sont également intéressés à tenir l'Allemagne loin des ports adriatiques. Îls pourront y réussir à la seule condi| tion de se trouver en accord parfait et d'unir | toutes leurs forces pour la collaboration intime de cette œuvre: de défense nationale, S'il n‘y

a pas d'accord entre eux, une situation sera | créée tout à l'avantage des Allemands, une situation dangereuse dont la Conférence doit bien tenir compte, On sait que l'Italie seule n'est pas capable de garder l'Adriatique. Elle n'a pu la défendre ni contre l'Autriche, encore moins pourra-t-elle la défendre contre out lé monde germanique. Les Slaves du Sud seraient exposés à un danger d'extermination s'ils étaient seuls à barrer la route au germanisme. L'Italie n'a montré, avant la guerre, aucune envie de résister à la pénétration germanique. Pendant plus de trente ans, elle faisait partie de la Triple-Alliance pour éviter tout choc avec les puissances germaniques. Il est à craindre qu'un mouvement analogue ñne se dessine de nouveau en ltalie malgré la meilleure volonté des dirigeants actuels, et que l'on ne reprenne l’ancienne formule d'entenre

hi | nécessaires pour conquérir l'Orient. En les | | l

ee No rene ns etre gt terre ones de en dre mages ant mitehos eee

y & précisément quatre ou cing ans qu'elle était

qu'est-il arrioé ? Pendant trois ans, l'Autriche.

mens de ses petits peuples l'abattit. La flatie au: Ÿ

commerce ‘alle. :

: tous eu dés l'occasion: dés - ici | c'est grâce à la résistance serbe que l'Europe \ Nous avons eu déjà l'occasion d'exposer ici Den EM Le PE lbs et commencèrent.ce mouvement qui se ter- N ; GR à plusieurs reprises le point de vue gènéralde | à pu être sauvée. L'Italie, qui oppose tous les |» ina par le désagrégation de l'Autriche et de émésis qui « empêché la tentative d’étoufe- S _ notre peuple, ainsi que les titres particuliers obstacles à notre union nationale, était alors |} ment de da vie des Poe pape d'Autriche 7 de nos revendications nationales. Notre délé- | dans la Triple-Alliance. La Roumanie Etat landnce de l'Allemagne dans les plaines de la | Hongrie x vation, si l'on en juge d'après le feu croisé des attachée également à la Triple-Alliance ; la [a ÿ | +

E La Serbie a été, dès le début de la guerre, et

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