La terreur à Paris

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n'en eussent guère, puisqu'on les avait obligés d’apporter tout ce qu'ils avaient à Evreux, au magasin de SaintSauveur pour les armées, ou à celui du Séminaire pour Paris !.»

Après le 9 thermidor, la situation n'est guère belle. :

En mars 1195?, « le pain se vendait 5 et6 francs la livre, et encore les boulangers en donnaient irès peu, ce qui força beaucoup de monde à aller dans les campagnes. Mais les laboureurs vendaient très cher, et seulement pour de l’oret de l'argent, ou des effets tels que montres, croix d'or, etc. — Le 10 avril, il ÿ eut une émeute pour le pain. A cette époque, on ne délivrait plus que deux livres de farine par personne pour huil jours et quelquefois davantage; et même le T on n'en avait délivré qu'une livre et demie, ce qui n’était pas trop.» Dans les derniers temps, avant la moisson, ce fut pis encore. « Il y avait des gens qui mangeaient du son, d'autres des herbages. On allait dans les champs voler des blés à demi mürs. »

Comment aurait-on pu nè pas avoir la famine à Paris quand les pays producteurs en étaient réduits à cette disette.

* Journal d'un bourgeois d'Evreur. C'était le vannier Rosue,

* Même journal.