La terreur à Paris

150 LA TERREUR A PARIS peu près ou parce qu'elle est consacrée à la mémoire d’un grand homme,

« On sait qu'il n’y apas deroute droite ; les montagnes et les rivières en sont cause. Ainsi, les directions des rues ne seront pas routières, mais à vol d'oiseau, ou prises sur la méridienne, c'est-à-dire géographiquement *. »

Ces rues à direction non routière, ces rues dont les noms ne sont plus zx ridicules ni patronymiques, voyons un peu quel en est l'aspect.

Le Paris de 1789 n'est guère changé au point de vue architectural : seul le mouvement des foules n’est plus le même. On ne se presse plus pour voir passer le roi, la reine, ou monseigneur l'archevèque : on s'en va se poster sur le passage des charrettes qui mènent les victimes du jour à la guillotine : mais rien n’est modifié que l'allure des promeneurs. Le flâneur flâne aux mêmes promenades, circule sur les mêmes boulevards, se repose dans les mêmes cafés.

Le Paris nocturne démocratisé n'est pas très différent du Paris royal de la veille de la Révolution. Il est aussi mal éclairé. Les lanternes servent plus volontiers à accrocher des aristocrates qu’à introduire un peu de jour dans les brouillards de la soirée et de la veillée parisienne. Aussi, aux abords des lieux publics, à la sortie des théâtres, y a-t-il des groupes d'individus qui portent des lanternes

! Projet imprimé en janvier 11794.