La terreur à Paris
30 LA TERREUR A PARIS
Tout indique que Danton était un maniaqgne atteint de la manie des grandeurs : ses discours, : ses gestes emphatiques, sa démarche, son port de tête. C'était un ambitieux, un raté, et la Révolution l'avait trouvé à point pour en faire un de ses chefs. Danton lui-même disait un jour, en 1193, à un de ses anciens confrères, avocat au conseil !:
« L'ancien régime a fait une grande faute. J'ai été élevé par lui dans une des bourses du collège du Plessis. J'y ait été élevé avec de grands seignenrs, qui étaient mes camarades et qui vivaient avec moi dans la familiarité. Mes études finies, je n'avais rien, j'étais dans la misere, je cherchais un établissement. Le barreau de Paris était inabordable, et il fallait des efforts pour y être recu. Je ne pouvais entrer dans le militaire, sans naissance ni protection. L'Eglise ne m'offrait aucune ressource. Je ne pouvais acheter une charge, n'ayant pas le sou. Mes anciens camarades me tournaient le dos. Je restai sans état, et ce ne fut qu'après de longues années que je parvins à acheter une charge d’avocataux conseils du roi.
pauvre Marat et paye à sa chère mémoire un tribut sentimental : « Je n'ose, dit-il, entreprendre de jeter aussi des fleurs sur sa tombe ; et je m'estimerai trop heureux si le faible hommage que je vends à Marat peut être de quelque utilité à mes concitoyens, en leur faisant aimer la vertu et abhorrer le crime. »
4 Mallet-Dupan, IT. On sait que Danton s'était fait acheter par la cour pour 300,000 livres. Aux massacres de Septembre, il faisait assassiner MM. Vossart, de Brienne. agents du traité par lequelil s'était mis à la solde de la liste civile. En Belgique, il avait recu 4 millions pour soulever ce pays; on l’accusa d’avoir mis une partie de cet argent dans sa poche ; la chose n'avait rien d'étonnant, car son luxe fut grand, en effet, à son retour à Paris.