La terreur à Paris

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ment payés des ministres, le font filer par leurs agents aussi juifs que lui, etse font rendre compte de ce qui se passe dans ses petits soupers.

« On crie beaucoup contre les fournisseurs ; on leur reproche des dépenses scandaleuses, notamment au juif Mayer qui, dit-on, donne souvent à manger à des députés et à des ministres. On dit qu'un repas donné par lui à dix personnes, il y a quelques jours, a coëté 300,000 livres !. »

« On est étonné, dit M. Mortimer-Ternaux, quand on parcourt la liste des députés à la Convention nationale, d'y trouver des députalions entières, composées de dix à douzeindividus dont pas un n’a laissé un souvenir dans la mémoire des hommes. »

Combien ne doivent leur peu de notoriété qu’à l'éclat du seul jour de leur mort sur l’échafaud ou de leur proscription.

La majorité du peuple parisien déteste les jacobins. En mai 1793, l'observateur Dutard écrit :

« Presque tous ceux qui ont quelque chose sont modérés... Les gendarmes qui sont ici parlent ouvertement contre la Révolution, jusqu'à la porte du tribunal révolutionnaire dontils improuvent hautement les jugements.

! Extrail d'un rapport de police du commissaire du bureau central, Houdeger, en date du % nivôse an IV.