La terreur à Paris

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Du reste, pour faire partie des sections, ou de certaines sociétés, il fallait donner des preuves de civisme: c'élaient, dans le plus grand nombre de cas, des actes ignobles ou sanguinaires.

Dubois-Crancé, pérorant un jour à la tribune des Jacobins ‘, proposa à ses collègues de ne recevoir de nouveaux membres qu'après leur avoir adressé cetle question : « Qu'’as-tu fait pour être pendu, si la conire-révolution avait lieu ? »

Il ny avait plus de gouvernement possible. C'était partout, dans les pouvoirs publics, le chaos, l'anarchie, la bêtise, le désordre. Les ministres en étaient arrivés, sous la Convention, à être à la fois les très humbles serviteurs de l'Assemblée, du comité de Salut public, du comité de sûreté générale, des sections et, ma foi, même de chacun des représentants.

M°° Roland cite le fait suivant :

« Collot-d'Herbois s'était rendu ivre chez le ministre de l'intérieur, entre quatre et cinq heures, au moment où tous les gens de travail viennent de quitter leurs bureaux pour chercher à diner ; il allait demander des voitures, dont ce ministre ne dispose pas. Furieux de ne point trouver Garat, il jure, fulmine, rompt des pieds de chaises et de tables, va chez le premier commis Ghampagneux, l'injurie, fait ouvrir les paquets disposés pour

! Essais historiques de Beaulieu.