Lazare Carnot d'après un témoin de sa vie et des documents nouveaux

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jautorisation de se rendre à Magdebourg où il s'installa avec le train le plus modeste, dans une petite maison située Schulstrasse, n° 15.

1816. — Le 21 mars, Carnot n’est point compris dans la nouvelle organisation de l'Institut en Académies. L’ordonnance royale de ce jour lui donne Cauchy comme rem-

plaçant.

1816. — Carnot fait vendre sa petite propriété de Presles à Cerny (Seine- et-Oise), afin de pouvoir vivre.

1819. — Carnot publie en une brochure de 56 pages sa

correspondance avec Napoléon depuis le 23 mars jusqu'au 11 juin 1815.

1820. — On publie à Paris un volume contenant ses poésies. 1823. — Occupé, dans la méditation, l'étude, l'éduca-

tion de son second fils Hippolyte Carnot, né en 1801, Carnot sent sa fin approcher avec la placidité d’un philophe et le calme d’une conscience nette et fière du devoir accompli. Le 2 août, à huit heures du soir, il s ’éteint sans souffrance, après s'être levé comme de coutume et termine une dernière journée qu'il devait finir dans le repos éternel.

1823. — Le 5 août, l'enterrement de Carnot a lieu, à minuit, aux flambeaux, très simplement. Son cercueil est déposé dans un caveau de l’église Saint-Jean à Magdebourg où il resta pendant neuf ans.

1832. — Le 10 octobre, par ordre de la police, le corps de Carnot est enterré définitivement dans le cimetière, sans monument, dans une tombe ornée de fleurs avec une large pierre, sur laquelle on inscrit un numéro d'ordre : A.5172, et le nom unique de Carnot.

1860. — Le cimetière de Magdebourg ayant été transformé, le tombeau de Carnot est démoli. La ville en fait construire un autre semblable autant que possible, avec une pierre plus large et la même inscription. Le saule ombreux qui couvrait l’ancienne tombe est remplacé par de petits arbres, plantés comme entourage. En 1840, M*° Hip-