Lazare Carnot d'après un témoin de sa vie et des documents nouveaux

” 37 ville qui existait quand les Bourguignons vinrent s’établir chez les Éduens. La colonne de Cussy, bien connue des archéologues, est citée comme un des monuments les plus intéressants de la Gaule romaine.

» C'est à Nolay que notre grand-père exerçait la double profession d'avocat et de notaire. Claude Carnot avait succédé dans cette dernière charge à son frère aîné, qui lui-même l'avait reçue de leur père.

» Lorsqu'on arrive de Beaune ou d’Autun sur la place de Nolay, on voit en face de soi une maison assez vaste, précédée par une terrasse disposée en parterre de fleurs, et entourée d’un mur d'appui. Côte à côte avec cette maison, à l'entrée d’une rue qui va déboucher sur la campagne, s'élève un autre manoir, de moindre apparence, que distingue un balcon de fer orné de trois merlettes sur un écusson, blason de famille. Ce manoir était celui de Claude Carnot; l’autre appartenait aux parents de Marguerite Pothier, dont un oncle avait été le premier échevin du bourg de Nolay. Marguerite épousa son voisin le tabellion, et, pour réunir les deux habitations, il ne fallut qu'ouvrir une porte dans le mur mitoyen.

» Claude et Marguerite eurent ensemble dix-huit enfants, quatorze garcons et quatre filles. Sept seulement leur ont survécu. Claude assista de loin aux grandeurs politiques de celui de ses fils dont l’histoire a consacré le nom. Il mourut en novembre 17097 à l’âge de 78 ans, alors que ce dernier s’exilait au fond de l’AIlemagne pour dérober sa vie aux proscriptions directoriales. »

L'enfance de Carnot s’écoula simple et sévère. Ses penchants naturels se trouvaient portés vers les sciences

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