Le Comité de salut public de la Convention nationale

LE COMITÉ ET LA DIPLOMATIE 321

Collot d'Herbois, que s’y oppose et veut qu'on respecte la liberté de ce peuple (1).

Dans la diplomatie comme ailleurs, le Comité tâche d'établir un peu d'ordre. Barère se plaint que certains comités révolutionnaires arrêtent les agents de l'étranger, hier celui de Malte, aujourd’hui celui de Gentve. « Il faut, ajoutait-il, il faut dire hautement à cette tribune, d’où vous êtes entendus de tous les gouvernements, que leurs agents sont placéssous le droit des gens, que nous respectons alors même qu’on le viole à notre égard. » Et comme la direction de la diplomatie n’appartient qu’au gouvernement, il est interdit à toute autorité constituée d’attenter en aucune manière à la personne des envoyésdes gouvernements étrangers ; les réclamations qui pourraient s'élever contre eux seront portées au Comité de Salut publie, seul compétent pour y faire droit (2). — Quelque temps auparavant, le représentant Rühl demandait que l’on publiât la liste des agents de la France près les gouvernements étrangers et réciproquement ; la Convention estima que cette publication serait dangereuse : la liste des agents diplomatiques serait déposée au Comité de Salut public où les représentants du peuple pourraient aller la consulter (3).

Sur la proposition de Barère, il fut aussi décidé que les traités d'alliance avec Gênes seraient maintenus (4) ; le Comité prit des mesures en conséquence. La neutralité de cette petite république nous fut très utile et irrita fort la coalition. — Le Comité décida également

24 février 1794.

13 ventôse an II — 3 mars 1794,

20 juillet 1792.

2 nivôse an Il — 22 décembre 1793.

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