Le complot de Sarajevo : (28 Juin 1914) : étude sur les origines de la guerre : (une carte)

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pourquoi, dès qu'il était en possession de ces « aveux», il n’a pas prié la Justice serbe d’ouvrir sur cette aflaire une enquête en bonne et due forme.

Pourtant s’agit-il bien d’aveux, en réalité ? Le maire de Sarajevo le dit, mais il n’est informé qu'indirectement sans doute. En tous les cas, l'agence officielle, qui tient ses renseignements d’une source plus sûre, se contente d’affirmer que « les deux criminels ne nient pas ». Il y a une nuance, et cette nuance est tout un monde. Ne pas nier ne veut pas dire avouer. « Ils ne nient pas » veut dire qu'on leur a suggéré que les bombes venaient de Belgrade et que ni Cabrinovie ni Princip n'ont dit non. N’a-t-on pas cherché à jouer sur les mots ? N’a-t-on pas cherché ainsi à induire en erreur l’opinion publique en Autriche-Hongrie même et dans le monde entier pour faire croire à la culpabilité de la Serbie ? Il ne s’agit sûrement pas d’aveux spontanés puisqu'on pose des questions aux deux criminels et que l’on prend pour un assentiment ce qui n’est pas une négation, ce qui, peut-être n’est qu'un silence. En effet © à la plupart des questions, ils ne répondent pas », et qui ne dit rien consent,

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