Le complot de Sarajevo : (28 Juin 1914) : étude sur les origines de la guerre : (une carte)

48 LA THÈSE AUTRICHIENNE

le- préfet de police de Belgrade, qui a personnellement favorisé le départ de Ciganoie et qui savait où celui-ci se trouvait, déclarait, dans une interview, qu’il n’existait à Belgrade aucun homme du nom de Milan Ciganovic. » Ainsi donc Vienne a fait faire des recherches à Belgrade trois jours après l'attentat, c’est-àdire le 1€7 juillet. Qui a fait ces recherches ? Est-ce la justice serbe ? Nous savons que non. Est-ce quelque agent secret du Ballplatz, quelqu’un de ces confidents dont les informations sont difficilement contrôlables ? Peut-être ; à moins que ce ne soit quelque mouchard comme le gouvernement austro-hongrois en avait tant dans les Balkans. Mais le Livre rouge va nous aider à démêler la vérité. Dans un télégramme qu’il adresse, le 23 juillet, au comte Mensdorff, ambassadeur austro-hongrois à Londres, le comte Berchtold écrit (Livre rouge, N° 9) € Un rapport télégraphique de notre ministre de Belgrade nous apprend que le fonctionnaire d’État serbe, Ciganovic, compromis dans l’attentat d’après les témoignages concordants des criminels, se trouvait encore à Belgrade le jour de l'attentat ; mais trois jours plus tard, quand son nom fut cité dans les journaux, il avait

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