Le drame serbe : octobre 1915 - mars 1916

DEVANT KOSSOVO 107

les diplomates s’en mêlèrent. Le 22 septembre au soir, le maréchal Poutnik télégraphiait au ministre Pachitch : « J'attaque sans retard. Je réponds de la prise de Sofia. » Ce furent les chancelleries de Londres, de Paris et de Pétrograd qui répondirent : « Gardez-vous de faire cette folie ! Les Bulgares sont avec nous. Ils mobilisent contre les Turcs. » Le 8 octobre, tandis que Belgrade tombait, le tsar Ferdinand en personne entrait en Macédoine. Ses concentrations étaient faites, sa mobilisation achevée. La Serbie qui avait proposé l'offensive à Sofia, ne possédait pas assez de troupes pour une défensive efficace sur le Vardar. Quinze jours avaient passé. Îl était trop tard pour remanier le plan.

Le premier soin de l’armée bulgare est de couper la ligne Nisch-Salonique. De Vrania à Velès, l’ennemi tient le chemin de fer. Les Serbes désormais pourront attendre les secours des Français. Il faudra que ceux-ci viennent à pied! Le tsar Ferdinand