Le général Championnet et l'éducation patriotique : "Recueil des actions héroïques, ou le Livre du soldat français"

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commandement en chef de l'armée des Alpes. IL fallait réorganiser cette armée qui manquait de tout. Les Français obtinrent d’abord quelques succès, mais lPennemi disposait de forces incomparablement supérieures. Moreau et Joubert furent battus à Novi (15 août 1799). Championnet, écrasé par le nombre, battu par Mélas à Savigliano, ne put que replier en bon ordre sur Gênes et Nice les débris de nos armées abandonnées par le nouveau gouvernement consulaire. Le typhus décimait nos soldats. Championnet fut atteint de la contagion en visitant les ambulances et en soignant un de ses aides de camp. [1 alla mourir à Antibes le 9 janvier 1800. On l’ensevelit dans les fossés de la citadelle, sous une dalle portant ces simples mots : « Ci-gît Championnet, général de la République, » L’adjudant général Romieu, prononçant l'éloge funèbre de Championnet dont il avait été l’aide de camp et le compagnon de tente, put répéter, en lui rendant les derniers devoirs, les paroles prononcées par le conquérant de Naples sur le cercueil de Hoche :.« Jeunesse, gloire, talents, l’impitoyable mort a tout dévoré! Non, un néros ne meurt point! il laisse pour exemple à la ‘postérité son nom, sa renommée et ses vertus. » Ce grand Français, aussi illustre capitaine que bon citoyen, patriote dans la plus large acception du mot, généreux et désintéressé, l’émule des Hoche et