Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

LE GÉNÉRAL DUPHOT 145

attendre jusqu’au 23 décembre. Descendu au palais Corsini, chez l'ambassadeur, Duphot se trouvait au foyer même de l'agitation. Il y avait d’ailleurs été précédé par trois de ses camarades. Eugène de Beauharnais, sous-lieutenant au 1” régiment de chasseurs, n'avait pas seize ans; de passage à Rome au retour d’une mission aux Iles Ioniennes dont il avait été chargé après Campo-Formio, le fils de Joséphine avait, sur les instances de Duphot, consenti à prolonger son séjour pour assister au mariage (1). Les deux autres que Joseph avait lui-même demandés à son frère, « à tout événement » (2), étaient Arrighi et Sherlock. accommodée des fatigues d’une longue route, écrit-il à Désirée, le 18 décembre. Je sous assure que vous avez trouvé un homme fidèle. Je recois de lui une lettre charmante. Il a été accusé faussement. Je l’ai affligé mortellement en le lui faisant connaître. C'est à vous que je m'adresse pour guérir les maux que ma correspondance a faits à son cœur. Je voudrais que vous lisiez les expressions touchantes que lui a dictées sa susceptibilité. Elles lui auraient valu de nouveaux droïts à mon estime et à mon attachement si ceux qu'il avait pouvaient croître. » (Desirée Clary, par la comtesse n'ArMAILLÉ, p. 53.) (1) Mémoires du prince Eugene, t. 1, p. 35.

(2) Lettre de Joseph Bonaparte à Napoléon, du 24 septembre. (Archives historiques de la guerre.)

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