Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

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rapport de la 20° demi-brigade, elle ne cessa de tirer. On continua de marcher tranquillement et, lorsqu'on fut à moins d’une portée de fusil, l’adjudant général Duphot entonna luimême le chant patriotique : « Français, laisse« rons-nous fléchir... » Ensuite il fit croiser la baïonnette au premier peloton de carabiniers et prendre le pas de charge à toute la colonne. Dans un instant, et sans tirer un seul coup de fusil, l'ennemi fut culbuté, deux pièces de canon prises et neuf cents hommes faits prisonniers » (1). Les impériaux, abandonnant Anghiari, s'engagent alors dans l’étroit défilé qui partant de là rejoint à Cerca la grande route de Legnago à Mantoue. Duphot, qui vient d'avoir deux chevaux tués sous lui, se met à leur poursuite et les pousse la baïonnette dans les reins. En vain, espérant rattraper le corps de bataille sur la route de Mantoue, doublentils le pas. Ils trouvent à Cerca une seconde

(1) « L'avant-garde, écrit d'autre part Augereau dans son rapport du 1% janvier sur le combat d'Anghiari, était commandée par l’adjudant général Duphot, qui a eu deux che.

vaux tués sous lui et dont la conduite mérite les plus grands

éloges. » (Archives historiques de la guerre.)