Le Général Moreau (1763-1813)
concentrer, avant surtout que fût accouru à leur aide, le prince Charles, débarrassé de Jourdan, maintenant en pleine retraite. Au contraire, il s'avance avec une extrême circonspection, et l’on ne s'explique guère ses tâtonnements à ce moment décisif. Il faut croire, dit Jomini, « quesi le général Moreau entendait fort bien la disposition d’un combat, il n'était pas encore aussi familiarisé avec la guerre de mouvements et les avantages que l'on peut tirer de la stratégie ; l’habileté qu'il déploya dans la campagne de 1800 prouve qu'il s'était beaucoup perfectionné et qu'il sut mettre à profit les exemples queson émule de gloire lui donnait en Italie. »
Des combats engagés à Renchen et à Rastadt livrèrent à l'armée du Rhin le passage du Rench et de la Murg. Après l'affaire de Rastadt, Moreau demeure trois jours dans ses positions, les 6, 7 et 8 juillet. Pendant ce temps, l’archiduc rallie Latour, prend une place avantageuse près d'Ettlingen, et occupe le cok de Pforzheim sur la route du Neckar. Dès le 9 juillet une rencontre se pro-