Le Général Moreau (1763-1813)
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lorsque sonne l'heure critique, aussitôt après le 18 fructidor, des preuves décisives au Directoire contre le vainqueur de la Hollande. Au 18 brumaire, il est le collaborateur actif de Bonaparte, sauf à s'en repentir bientôt
tout le pays d’un vaste réseau d’intrigues. Des bandes de brigands, pour servir la bonne cause, parcoururent et terrorisèrent les campagnes : chauffeurs et chouans à l'Ouest, compagnons de Jéhu et compagnons du Soleil dans le Midi. Elles massacraient les patriotes ou républicains avancés, portaient partout le pillage, l'incendie, la dévastation. Le Directoire se montrait impuissant à réprimer ces crimes. Aussi les royaiistes remportèrent-ils des succès électoraux éclatants. Eux et les modérés qu'ils trainaient à la remorque formèérent la majorité des deux conseils législatifs, du Conseil des Cinq-Cents et äu Conseil des Anciens.
Pichegru était le meneur le plus dangereux de la faction clichyenne. Pour des motifs difficiles à déterminer, le prédécesseur de Moreau à l'armée du Rhin avait, sur le Rhin même, à la tête de ses troupes, noué des négociations occultes avec le prince de Condé, généralissime de l’émigration. Relevé de son commandement, il avait continué ses intrigues. Bientôt il fut élu membre des Cinq-Cents. La majorité clichyenne de cette assemblée le choisit comme président. L'heure du retour du prétendant Louis XVIII semblait avoir sonné.
Trois directeurs sur cinq, Barras, Rewbell, La Revellière-Lepeaux, résolurent de mettre fin à la conspiration