Le Général Moreau (1763-1813)

QT

cuns l’accusent d’avoir obéi à un sentiment de jalousie. Après avoir laissé par timidité la direction dela principale armée à Macdonald, il ne voulut pas, à ce qu'on prétend, lui procurer la victoire en se joignant à lui. Selon d’autres, au contraire, ce serait Macdonald qui, pour jouir d'une gloire sans partage, aurait engagé le combat avec une hâte présomptueuse. Quoi qu’il en soit, les pertes furent énormes du côté des Français et du côté des coalisés. Mais, complètement épuisés, les premiers n'avaient pas de nouvelles ressources à attendre ; les seconds recevaient chaque jour des renforts. Témoin de l’exténuation et du délabrement effrayants de ses soldats, Macdonald résolut de battre en retraite au plus vite ; soutenu par Moreau, il le fit sans trop de désordre. Nos deux armées se trouvèrent enfinconcentrées près de Gênes, mais nous étions à peu près chassés de l'Italie.

A la suite de ces événements, le Directoire rappela Macdonald et remplaça Moreau par Joubert. Moreau fut mis à la tête d’une prérendue armée du Rhin qui n'existait pas en-