Le Monténégro contemporain : ouvrage orné d'une carte et de dix gravures

INTRODUCTION HISTORIQUE. it

puissante contre les Turcs, était obligé de leur otage ses quatre fils, dont le plus jeune , George ou Djuratch (né en 1404), devait être un Jour l’Alexandre de son pays, sous le nom de Skander-beg (prince Alexandre). Murat IL et Mahomet I, tour à tour occupés à lutter contre les Grecs . autour de Constantinople et de Trébisonde, à combattre le despote Djurd; Brankovitch, les Hongrois et l’invincible Skanderbeg, ne songèrent point à inquiéter Stephan Tsernoïévitj qui, dans maintes occasions pourtant, Joignit ses armes à celles du héros de l’Albanie. .

D'après quelques historiens, Stephan Tsernoïévitj aurait épousé Voisava fille de Djuratch Skander-beg ; suivant d’autres au contraire, sa femme aurait été Maria, fille d’Yvan Castriote, c’est-à-dire la propre sœur de Skander-beg. On est d'accord au contraire au sujet de ses deux fils Yvan et Djurdj, ainsi que sur le lieu de sa résidence qui était Jabliak, dont il aurait construit lui-même les fortifications. Il y mourut et fut enterré sur l’île de Kom, dans le monastère de l'Ascension qu’il avait bâti. À Stephan succéda en 1471 son fils aîné, auquel les traditions ont donné le nom d'Ivanbeg. ; Mahomet Il enivré par ses succès devant Constantinople et par ses conquêtes en Serbie, à Trébisonde, en Bosnie et à Négrepont, avait résolu d’expulser entièrement les Vénitiens de l'Albanie. En 1474il envoya une armée de soixantedix mille hommes, commandée par Soliman Pacha, Beglerbeg de Roumélie, pour mettre le siége devant Scutari. La ville défendue par Antonio Lorédan et secourue par Yvan Tsernoïévitj, résista à trois assauts, et Soliman Pacha, après avoir perdu sept cents hommes, fut obligé de lever le siège.

En récompense des services nombreux rendus par Yvan à la sérénissime république, celle-ci lui conféra le titre de palricien et inscrivit son nom au livre d'or. En 1478, Mahomet II en personne ayant de nouveau assiégé Seutari, Vvan ne cessa de harceler son armée et de s’attirer de plus en plus la haine du sullan. Aussi Scutari et plusieurs autres villes Vénitiennes ayant succombé, les Turcs enlevèrent aussi

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