Le Monténégro contemporain : ouvrage orné d'une carte et de dix gravures
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a complétement. Les Monténégrins , qui naturellement en faisaient partie, se contentèrent, comme toujours, de bràler et de piller tout ce qui avoisinait la forteresse, Vné attaque semblable, dirigée contre le fort de Klobuk, n'eut pas un meilleur succès, les Français s'étant réunis aux Tures pour en assurer la défense. ‘ L
Les choses changèrent peu de face en Dalmatie et dans Jes Bouches , tandis que la lutte gigantesque engagée dans le Nord aboutissait aux victoires d’léna et de Friedland. La e Tilsit , abandonnant à la France les Bouches de Catiles Toniennes , la Russie retirant d'autre part ses troupes de la Moldo-Valachie, et cessant les hostilités avec Ia Porte, il suffit d’unc lettre du général Lauriston à Baratinsky, bientôt suivie d'un ordre du tsar, pour que Chäfeauneuf onvrit ses portes aux Français. Le général de Napoléon y entra le 29 juillet (1807), et, deux jours après, toutes les forteresses des Bouches furent remises en son, pouvoir. Quelques jours après, le maréchal Marmont étant arrivé dans le canal, fit demander au vladika une entrevue, Jui assignant, comme rendez-vous, le fort de la Trinita, au-dessus de Cattaro. Le vladika s’y rendit le 1* août; mais Son escorte ayant remarqué dans le fort un grand mouvement de troupes, crut à quelque embüche et engagea Pierre à S'en retourner. Deux jours après, une lettre de Sankowski informait le vladika que le maréchal avait été extrêmement contrarié de ce qui était arrivé, et qu'il priait instamment Son Éminence de mettre à exécution le projet de rencontre primitivement arrêté. N'ayant plus aucune raison de douter des dispositions du maréchal, le vladika partit en conséquence de Tsettinjé et rencontra Marmont au lieu convenu. L'entrevue de ces deux hommes, illustres à tant de titres, fut d’abord ce qu'on en pouvait attendre ; d’un côté, pleine de rigueur et de reproches; de l’autre, pleine de grandeur et de fermeté; puis, l'ennemi des Monténégrins s’adoucit et engagea Pierre à maintenir sur les confins la bonne intelligence entre son peuple et les Français. A l'offre qu'il fit au vladika de la protection de Napoléon, en échange de ses
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