Le pacte de famine, histoire, légende : histoire du blé en France
PIÈCES JUSTIFICATIVES. — PREMIÈRE PARTIE 25
leur farine avec liberté de vendre au prix que chaque propriétaire voudra fixer. Pareilles mesures ont été employées en 1783 et on a interdit aux fariniers toute expédition pour Rouen; on pense également qu'il faudrait faire fabriquer des farines dans les moulins situés à vingt-cinq lieues au-dessus de la capitale, et y réunir des forces pour les appliquer aux besoins extraordinaires qui surviendront. Si ces mesures sont approuvées, il ne s'agira plus que de fixer les quantités ; on estime que relativement aux blés, on devra faire venir de Hollande sept mille setiers de seigle, lesquels coûteront, rendus dans les marchés, environ DApls Cle ele Dre CR CE EE ER 512,000 livres
Faire fabriquer 20,000 sacs de farine évalués à 50 1....., 1,000,000
1,512,000 livres
Comme les négocians que le gouvernement chargera de ces opérations devront y employer leur crédit, on pense qu'un premier fonds de 600,000 livres doit suffire pour assurer les approvisionnements projetés, et que cette somme sera peut-être la seule qu’ils prendront ; il conviendra cependant de leur accorder la facilité de prendre un supplément de deux cent mille livres, lorsqu'ils prouveront que cette seconde somme devient indispensable.
Il n'est pas possible que, tels que soient les événements que ces précautions entraînent, elles nécessitent au gouvernement une perte de plus de vingt pour cent ; mais on doit considérer que si elle devient plus considérable, ce sera l'effet de l'abondance qu'elle aura produite et qu’elle tournera entièrement à l'avantage et à l'utilité du public.
LELEU,