Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

DES EDITEURS. 145

rité de la république des lettres et de la république française.

» Il me semble que la révolution a ouvert une nouvelle carrière aux talens, et sur-tout aux poètes lyriques. Depuis que les soldats républicains se sont immortalisés pär tant de victoires, quel champ vaste leurs nouvelles conquêtes n’offrent-elles pas à parcourir à nos bardes ? Les batailles de Montenotte, de Millesimo, le passage dù pont de Lodi, et, en général, les exploits de Bonaparte et des vainqueurs de Fleurus, quels sujets grands et féconds! que de Tyrtées, que de Pindares nouveaux ils peuvent faire éclore ! Jean-Baptiste est-il jamais plus poète que dans son ode aux Princes chrétiens sur Jarmement des Turcs, et dans celle sur la bataille de Péterwaradin ? Voilà les odes que j'appelle guerrières, et dont le genre doit être perfectionné de nos jours. Que nos bardes chantent nos guerriers, et ils partageront leurs lauriers.

» Lefranc de Pompignan dont on s’est beaucoup moqué, et qui n’en avoit pas moins beaucoup de mérite, se félicitoit d’avoir mérité les éloges du souverain pontife : ce sera ceux du peuple qu’il faudra ambitionner désormais, et