Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

DIVERSES. 165

De la paix amoureux, au sénat des Français T1 veut pour l'obtenir qu’elle ait un libre accès; Et son ambassadeur chargé de la conduire,

Se présente avec elle, et la fait introduire.

Sages législateurs, dit la divinité, Vous tenez dans vos mains la souveraineté; Le peuple vous la donne, et, par un doux échange, Vous rendez à ce peuple un sénat qui le venge Du joug impérieux de vingt rois irrités, De vingt rois seuls auteurs de vos calamités.

À l'orage pourtant doit succéder le calme; Vos mains de la victoire ont moissonné la palme, Et cette palme, hélas! dans vos sanglantes mains Atteste vos exploits sur les braves Germains Dont vous avez conquis le riche territoire: Il vous faut conquérir une plus belle gloire, Celle de pardonner manque à votre vertu : Frappe-t-on l’ennemi quand il est abattu? Ah! vous ne voulez point, comme un roide Versailles, Pour un si, pour un maïs, prolonger des batailles ; Et puisque votre oreille est fermée aux flatteurs , Soyez du genre humain les pacificateurs.

On n'entend pas toujours au milieu des orages Le tonnerre à grand bruit déchirant les nuages ; Il se tait , il s’appaise, et sous un ciel serein Par degrés le soleil, des astres souverain : Etend sur les vergers sa féconde influence,

Et rend aux laboureurs la joie et l'espérance.

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