Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

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remarquables par la clarté, la solidité et les vues nou velles qu'ils renferment. Est-il une seule question de droit public qui n’ait été discutée avec sagäcité par no® législateurs ? Quels doutes n’ont-ils pas éclaircis depuis qu'ils travaillent avec tant d’assiduité et de zèle , êt quels problèmes n’ont -ils pas résolus ? Les objections même les plus absurdes, les contradictions le moins raisonnables ont servi à faire briller la vérité et à raffermir les droits du peuple. Les Mauri et les Gazalès ont prouvé que le mauvais principe faisait ressortir ävec plus d'éclat les qualités heureuses du principe opposé ; ils ont justifié le système des Manichéens ; que dis-je? on a supposé que si le genre humain perdait jamais ses titres, ils les retrouverait dans l’esprit des lois de Montesquieu ; combien, à plus forte raison, ne peut-on pas dire -que ces titres sont consignés dans les procès-verbaux de nos quatre assemblées nationales ? La seule déclaration des droits de l’homme a fait faire plus de progrès à la liberté et à la raison, que tous les ouvrages philosophiques du der= mier siècle. Mais lart social, me dira-t-on peut-être, mais lé .conomie politique, ne tiennent que peu ou presque point aux beaux-arts mis en réquisition par les rois , et qui, à la voix de ces derniers, couvrent la terre de prodiges ; et ce sont les progrès des beaux-arts que vous allez peindre, et non ceux de Vart social; les philosophes cultivent celui-ci, et les rois seuls font fleurir les autres. Je conviens que les beaux-arts, encouragés par certains monarques , ont pu s'élever quelquefois à une grande hauteur, et 5e rendre dignes, par leurs efforts , de faire passer leurs chefs-d’œuvres à la postérité la plus reculée. Mais combien de monarques ont véritablement encouragé