Le système continental et la Suisse 1803-1813

— 280 —

Années, Nombre d'ouvriers. MI SN ES ES 1802 . . . . . . 3939 180,0, 4070 1804 . . . . . . 4073 1806 . . . . . . 4339

LOT sn Sn 00 SI 1808 . . . . . . 3977

1809 . . . . . . 4375 1810 . . . . . . 4460 1812 NOR 1220

EST un ns Sn SA

Sauf en 1808, année de crise aiguë et générale pour la principauté, on constate qu’il y eut jusqu’en 1810 une légère augmentation du nombre des horlogers, ce qui prouve que cette branche se maintenait dans des conditions relativement avantageuses. En 1810, c’est l’ébranlement général du marché européen ; quelques maisons d’horlogerie d’entre les plus considérées y succombent ?.

De 1810 à 1812, plus de 1200 horlogers abandonnèrent leur métier. Bon nombre furent pris par la conscription *; d’autres passèrent, on l’a vu, à la fabrication des dentelles. D’autres encore eurent recours pour subsister à une branche industrielle pratiquée avec succès par les horlogers neuchâtelois à l'étranger #, mais qui n’existait pas dans la principauté, la fabrication des instruments de planimétrie et de physique. L’Etat, effrayé du chômage qui allait croissant, contribua pour sa part à acclimater dans le pays cette spécialité par

1 Comparer ce tableau avec celui que nous avons donné à la page 220.

? En 1806, la vieille maison Houriet, qui livrait annuellement 5000 à 10 000 montres, éprouva de grands revers. Au même moment, Japy, le fondateur de la fabrique de Beaucourt, se retira des affaires. En 1808, ce fut le tour de l’horloger Favre. En 1810, Victor Fatio, qui avait fondé un atelier pour la fabrication des outils d’horlogerie, ferma sa maison. |

Bachelin, p. 55, 145.

3 Wartmann-Seippel, p. 106,