Le système continental et la Suisse 1803-1813

Nouvelles démarches tentées à Paris en

1807.

NÉS -

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Désormais à chaque Diète, on entendra se répéter les mémes questions anxieuses des députés : Qu’a-t-on fait pour améliorer la situation matérielle du pays? À quoi ont abouti les dernières démarches? Qu’y a-t-il à faire?

On entend invariablement la même réponse attristée du Landamman: les circonstances n’ont pas paru à l’autorité fédérale assez favorables pour lui permettre d’agir, il n’a pas plu au gouvernement français de répondre définitivement, il faut donc se contenter de surveiller attentivement l'horizon politique et de ne pas négliger une occasion de reprendre les négociations. Puis, en se séparant, la Diète impuissante recommande à la sollicitude particulière du Landamman la question commerciale, et lui renouvelle à ce sujet pleins pouVOITS. Les années se succèdent sans changement. L’empressement de la Confédération à satisfaire au premier signe les demandes du Médiateur, ses efforts pour fournir à la France son tribut annuel de soldats, sa coopération attentive au système continental, font un douloureux contraste avec la timidité de démarches condamnées d’avance à l’insuccès.

En juin 1807, les cantons industriels insistèrent une première fois pour qu’on fit une tentative à Paris; mais il fallut y renoncer tout aussitôt; la guerre rendait toute négociation impossible.

Le mois suivant, l’heureuse conclusion de la paix de Tilsitt offrit un prétexte bienvenu d’envoyer une nouvelle mission de félicitations au souverain victorieux ; Napoléon avait été satisfait des efforts réalisés par les cantons pour le recrutement des régiments capitulés; en outre, la Suisse venait d'interdire à ses ressortissants tout service étranger, à l’exception de celui de la France. L'Empereur donc fit un accueil favorable à la députation conduite par de Wattenwyl.

Seulement on employa à l'égard de la question commerciale l’échappatoire habituelle. Talleyrand déclara nettement que cet objet ne rentrait pas dans la catégorie de ceux qu’on