Le traitement des prisonniers et des blessés par les Austro-Germano-Bulgares : résultats de l'enquête exécutée sur le front de Salonique
à la quatrième compagnie du second bataillon du 1e rÉgIment, premier ban. J'ai été fait prisonnier à la crète de Stoubitza le 4er octobre 1915, et de là j'ai été conduit à Semlin par Lazarevatz, Sfepoievatz et Zabrejié. Après avoir passé une semaine à Semlin, J'ai été expédié à Boldagassan, où je suis resté en quarantaine pendant 23 jours, et de là je fus envoyé au front du Tyrol. J'ai réussi à mévader de Sulden et à passer‘ la frontière suisse. En Suisse nous avons élé très bien reçus et l’on nous a envoyés à notre consul de Genève. » — Miroïf Jivaxoviren, agriculleur de Bojidarevtzi, du Te régiment d'infanterie serbe. Évadé des Autrichiens. Déposition faite devant la commission serbe à Genève, le 3 août 1917.
« Je/suis né le 18 septembre 1890 à Belgrade, suis de religion orthodoxe, célibataire; dans l’armée j'étais dans üne compagnie de mineurs. Pendant la retraite de 1915, je fus fais prisonnier par les Allemands près de Paratchine, à proximité d’un pont que je devais faire sauter. À Paratchine et dans les environs, les Allemands ont ramassé un millier de personnes et nous ont conduits à Doubravitza puis, en bateau, à Kovine. Les soldats allemands qui nous escortaient nous obligèrent à marcher - très vite. Ils ont tué en route un malade qui ne pouvait pas suivre. De Paratchine à Kovine, nous n'avons reçu qu'une ration de soupe. On nous a envoyés de Kovine, par groupes de 500 à 1.000, à Heinrichsgrün, où on nous a vaccinés et où nous avons reçu du linge, car il y avait une épidémie et 5 à 6 personnes mouraient par jour. On nous a traités de la pire façon. Par exemple, les malades qui ne pouvaient pas travailler étaient privés de nourriture. Ceux qui étaient épuisés et ne pouvaient travailler étaient battus sans pitié, et beaucoup en sont morts. Il y avait à Heinrichsgrün 10 à 12.000 Serbes